Fédération québecoise du cancer

Le cancer n’attend pas : la future agence Santé Québec doit agir!

26 avril 2024

La Fondation québécoise du cancer, la Société de recherche sur le cancer, Leucan et PROCURE («  les groupes » ci-après), demandent au gouvernement du Québec d’agir dans la lutte contre le cancer en dévoilant leur mémoire intitulé Le cancer n’attend pas : la future agence Santé Québec doit agir! et par la même occasion, élaborer un plan d’action concret en cancérologie.  

En 2023, au Québec, on estime que 67 548 Québécois ont reçu un diagnostic de cancer, ce qui représente 185 nouveaux cas par jour. Ce nombre est en hausse depuis plusieurs années et on estime qu’il augmentera encore dans les années à venir. Il est principalement dû au vieillissement et à l’accroissement de la population. On estime aussi qu’en 2023, 22 500 personnes ont été emportées par un cancer dans la province, soit 62 décès par jour.

Devant ce tragique constat, les groupes réitèrent leur cri du cœur lancé au gouvernement du Québec en octobre dernier pour réclamer un plan d’action de lutte contre le cancer chiffré, avec des objectifs mesurables, et des fonds dédiés. Comme ce plan se fait toujours attendre, les groupes prennent les devants et proposent les huit recommandations suivantes au gouvernement :  

Recommandation 1 : Nommer un vice-président responsable de l’axe cancer au sein de l’agence Santé Québec; 

Recommandation 2 : Identifier un objectif chiffré de réduction du taux de mortalité lié au cancer au Québec d’ici 2035; 

Recommandation 3 : Allouer un budget dédié à la recherche fondamentale et clinique sur le cancer; 

Recommandation 4 : Allouer davantage de bourses d’études au niveau du doctorat et postdoctorat en cancérologie en partenariat avec des organismes dédiés à la lutte contre le cancer; 

Recommandation 5 : Favoriser la disponibilité d’autotest pour obtenir des diagnostics précoces visant divers types de cancer dès que ceux-ci sont approuvés ainsi que des traitements thérapeutiques plus avancés; 

Recommandation 6 : Coopérer avec des organismes pour sensibiliser la population et les communautés marginalisées à la lutte contre le cancer; 

Recommandation 7 : Inclure des mesures pour les cancers rares dans le plan d’action du Québec en cancérologie;

Recommandation 8 : Uniformiser les systèmes informatiques et centraliser les données du patient atteint d’un cancer pour diminuer les délais d’attentes de résultats et assurer un meilleur suivi tout au long de la trajectoire de soins.

« Alors que le gouvernement met tout en œuvre pour revoir les façons de faire, il est primordial de mettre les bonnes ressources à la bonne place », a déclaré Marco Décelles, directeur général de la Fondation québécoise du cancer. « Aujourd’hui nous tendons la main au ministre Christian Dubé pour travailler ensemble afin de faire une différence dans la vie des Québécois atteints d’un cancer ainsi que dans celle de leurs proches. Nos recommandations sont le fruit du travail que nous faisons tous les jours sur le terrain, et nous espérons qu’elles seront prises en compte dans la mise en place de la future agence Santé Québec et dans le plan d’action gouvernemental. »

« La recherche sur le cancer est la seule voie pour développer de nouvelles façons de prévenir, diagnostiquer et traiter cette maladie. Elle permet de découvrir des traitements plus efficaces et moins invasifs, d’améliorer la qualité de vie des patients et d’augmenter le taux de survie. », atteste Manon Pepin, présidente et cheffe de la direction de la Société de recherche sur le cancer. « Investir davantage dans la recherche sur le cancer et offrir des bourses d’études pour la relève de chercheurs prometteurs est primordial pour rester à la fine pointe des avancées scientifiques et demeurer concurrentiel à l’échelle internationale. »

« L’accès à l’information, de l’attente du diagnostic au traitement, est d’une importance capitale pour les patients atteints d’un cancer ainsi que leurs proches. Pour assurer la meilleure continuité possible des soins, les données doivent suivre le patient afin de permettre aux professionnels d’offrir les soins nécessaires au bon moment, » affirme Laurent Proulx, président-directeur général de PROCURE. 

« Les innovations et la recherche sauvent des vies chaque jour. Investir dans la lutte contre les cancers rares, à travers entre autres la recherche clinique, est impératif pour améliorer le taux de survie et ainsi donner plus d’espoir aux enfants et familles touchés. De plus, ces efforts permettront d’offrir des traitements plus ciblés et ainsi réduire les séquelles post-cancer, en offrant aux survivants la chance de vivre pleinement », affirme Juli Meilleur, directrice générale de Leucan. 

En adoptant ces recommandations contenues dans le mémoire, le Québec pourra faire progresser la lutte contre le cancer et améliorer la qualité de vie des patients. Il est crucial que le gouvernement collabore étroitement avec l’ensemble des acteurs du milieu de la santé, de la recherche et les organisations représentant les patients pour garantir que les politiques de santé publique favorisent une approche plus humaine, efficace et personnalisée dans le domaine du cancer.