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L’examen anatomo-pathologique
Cela correspond à l’examen au microscope d’un prélèvement de la tumeur cancéreuse obtenue par une biopsie. Cela permet de confirmer la malignité de la lésion et de préciser le type et le grade du cancer.
Grade du cancer
Le grade d’une tumeur est établi sur plusieurs critères microscopiques dans l’examen de la cellule cancéreuse dont la différenciation.
La ressemblance des cellules cancéreuses avec son tissu d’origine est plus ou moins fidèle. Ce niveau de ressemblance définit la différenciation qui intervient dans la détermination du grade de la tumeur.
Un cancer est dit « bien différencié » si la ressemblance est très proche du tissu d’origine et à l’inverse, « peu différencié » ou « indifférencié », si son aspect est très différent.
En général, plus le grade de la tumeur est élevé, plus son développement est rapide. Plus le grade est bas, plus l’évolution est lente et locale.
Pour plusieurs cancers, le grade est quantifié de 1 à 3. Pour d’autres, il peut l’être de 1 à 4 ou de 1 à 5 et correspond au degré de différenciation cellulaire.
Classification histologique
Il existe plusieurs types de cancers, qui sont déterminés en fonction de l’histologie, autrement dit la nature du tissu dans lequel ils se développent.
Voici un tableau qui illustre bien les différents types de cancers selon le tissu dont ils sont originaires :
Adénocarcinome
Épithélium (tissu de recouvrement des glandes)
85 % de tous les cancers
Sein, foie, rein, prostate, ovaire, thyroïde, colon, estomac, glandes salivaires, poumon…
Carcinome épidermoïde
Épithélium malpighien (peau, muqueuses, épiderme)
85 % de tous les cancers
Peau, voies digestives, poumon, sphère ORL (larynx, pharynx, cavité buccale), col utérin…
Sarcome
Tissu de soutien ou musculo-squelettique (os, muscles, tissu conjonctif ou graisseux…)
2 % de tous les cancers
Os, cartilage, tissu graisseux, vaisseaux…
Lymphome de Hodgkin
Lymphocytes B ou T, cancer caractérisé par la présence de grosses cellules atypiques
5 à 7 % de tous les cancers
Ganglions, rate
Lymphome non-Hodgkinien
Lymphocytes B ou T
5 à 7 % de tous les cancers
Ganglions, voies digestives, peau, cerveau, os, organes génitaux, poumon…
Leucémie
Cellules de la moelle osseuse (blastes)
4 % de tous les cancer
Sang
Myélome
Cellules de la moelle osseuse (plasmocytes)
4 % de tous les cancer
Moelle osseuse
Source : Le cancer pour les nuls
Parfois, les cancers sont simplement nommés selon l’emplacement dans le corps où ils ont pris naissance. Par exemple : cancer du sein ou de la prostate.
La plupart des tumeurs bénignes et certaines tumeurs malignes ont le suffixe « ome » à la fin de leur nom.
Lorsqu’une tumeur maligne porte le même nom qu’une tumeur bénigne, on ajoute le mot carcinome ou sarcome à la fin du nom pour spécifier qu’il s’agit d’un cancer.
Il y a des exceptions : le lymphome et le mélanome sont toujours des cancers et souvent on ajoute le mot « malin » à leur appellation.
Le bilan d’extension
Le bilan d’extension d’une tumeur cancéreuse consiste à déterminer, au moyen d’examens diagnostiques cliniques et complémentaires, le stade de la maladie. Il a pour objectif de détecter la présence de métastases visibles.
Outre l’examen clinique qui est essentiel, le bilan d’extension s’appuie sur des examens complémentaires tels que l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et les analyses sanguines, entre autres.
Au terme du bilan, le médecin a une description précise de la maladie qui lui permet de la classer dans un système de classification clinique.
Qu’est-ce que le TNM ?
Le TNM est un système de classification des tumeurs cancéreuses solides de l’Union internationale contre le cancer (UICC). C’est le système de classification le plus fréquemment utilisé en oncologie. L’utilisation de ce type de classification permet aux médecins d’avoir un langage universel pour décrire le cancer.
T pour tumeur
N pour ganglion (nodes en anglais)
M pour métastases
La tumeur primitive est définie en fonction de sa taille et de son extension aux tissus avoisinants et est classée de T0 à T4.
Les ganglions sont classés en fonction de leur nombre, de la taille et de leur extension locale. Ils sont classés de N0 à N3.
Les métastases sont classées en fonction de leur absence ou de leur présence et se classent de M0 à M1.
Des lettres ABC peuvent être ajoutées aux chiffres pour donner plus de précision de l’étendue de la tumeur. Exemple : T1aN0M0
Certaines tumeurs peuvent être classées Tis qui signifie « in situ ». Ces tumeurs sont à leur premier stade de développement, avant qu’elles deviennent invasives.
Bien que la classification de base reste la même, chaque type de tumeur cancéreuse solide possède son propre système de classification TNM.
En fonction de l’histoire naturelle de certains types de cancers, il existe d’autres systèmes de classification qui viennent préciser davantage le stade. Il en existe, entre autres, pour classifier le mélanome, les cancers gynécologiques, les cancers hématologiques et les cancers colorectaux.
Qu’est-ce que le stade ?
Le stade représente le degré de dissémination d’un cancer donné.
Il y a 4 stades qui globalement s’appuient sur le TNM et que l’on peut décrire ainsi :
- Le stade 1 qui correspond à une tumeur unique et de petite taille (ex: T1N0M0)
- Le stade 2 qui correspond à un volume local plus important (ex.: T2N0M0)
- Le stade 3 qui correspond à un envahissement des ganglions lymphatiques et/ou des tissus avoisinants (ex: T1N1M0 ou T3N0M0)
- Le stade 4 qui correspond à une extension plus large et/ou une dissémination dans l’organisme sous forme de métastases (ex: T2N1M1 ou T4N0M0)
Avec l’identification du type et du grade de la tumeur cancéreuse, le reste du bilan d’extension permet de définir le pronostic de la maladie et le plan de traitement.
Le pronostic
Un pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue au meilleur de ses connaissances comment le cancer affectera une personne. Les statistiques de survie constituent l’un des outils que les médecins peuvent employer pour les aider à déterminer le pronostic d’une personne atteinte de cancer.
Le pronostic est basé sur l’évolution habituelle de la maladie. Il vous fournit une indication, mais il ne constitue pas un verdict. Chaque personne est différente. Si vous êtes atteint d’un cancer, nous vous recommandons de discuter de votre pronostic avec votre médecin.
Le pronostic dépend de nombreux facteurs, entres autres :
- les antécédents médicaux de la personne
- le type de cancer
- le stade du cancer
- les caractéristiques du cancer
- les traitements choisis
- la réaction au traitement
Seul le médecin qui connaît bien ces facteurs peut examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic. Le médecin est la personne la plus apte à répondre à des questions sur les possibilités d’avenir que peut envisager une personne atteinte de cancer.
Pour en savoir plus, appelez notre Ligne Info-cancer : 1 800 363-0063.
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