Pour toute question :
Qu’est-ce que le dépistage?
Le dépistage est la recherche d’une maladie dans un groupe de populations déterminé et dont les individus ne présentent aucun symptôme de cette maladie. L’intérêt de dépister le cancer est de le prendre en charge le plus tôt possible, car cela permet de le traiter plus efficacement et d’améliorer ainsi grandement les chances de survie.
Avec le temps et sans traitement, la plupart des cancers risquent d’évoluer en augmentant de taille. Ils peuvent se répandre dans le reste de l’organisme et devenir parfois plus agressifs.
La détection précoce d’un cancer permet souvent d’offrir des traitements moins invasifs et plus efficaces.
Actuellement, il n’existe pas de test unique permettant de vérifier la présence d’un cancer dans l’organisme. Par contre, pour certains types de cancers, tels que le cancer du sein, du col de l’utérus, le cancer colorectal et le cancer du poumon, il existe des tests qui ont fait leurs preuves et permettent de détecter le cancer très tôt dans son développement. Au Québec, le gouvernement a choisi d’offrir ces tests de dépistage de façon généralisée à des groupes de personnes ciblées, selon certains facteurs de risque (âge, sexe, habitudes de vie, etc.).
Aucun test de dépistage n’est absolument infaillible. Il reste donc important d’être attentif à votre corps et de signaler tout nouveau symptôme à un professionnel de la santé lors de vos suivis.
Dans le monde entier, des chercheurs continuent de travailler sur le cancer, notamment sur des moyens de le détecter et de le traiter. De nombreuses études en cours cherchent à démontrer l’efficacité de nouvelles méthodes de dépistage, mais ce processus est long. Plusieurs années peuvent s’écouler avant qu’un nouveau test de dépistage efficace soit disponible pour la population.
Il est également important de retenir que tout test de dépistage comporte des avantages, mais également des inconvénients comme, par exemple, le surdiagnostic.
Consultez cet article pour plus d’information sur les avantages et les limites des examens réguliers de dépistage du cancer.
Qu’est-ce que le surdiagnostic?
Le surdiagnostic est la détection d’une maladie qui n’aurait jamais causé de problème si on ne l‘avait pas diagnostiquée.
Le surdiagnostic peut être difficile à vivre. La personne peut ressentir beaucoup de stress psychologique si aucun traitement n’est proposé. Dans d’autres situations, une personne pourrait recevoir un traitement non nécessaire avec des effets secondaires très négatifs.
Parlez avec votre professionnel de la santé si la question du surdiagnostic vous préoccupe.
Pour en savoir plus sur le surdiagnostic et sur la réduction des examens et traitements inutiles, consultez Choisir avec soin.
Cancer de la bouche
Le cancer de la bouche est aussi appelé cancer de la cavité buccale. Il peut se développer dans plusieurs parties de la bouche comme la langue, les gencives, les lèvres, le palais, l’arrière de la gorge, les glandes salivaires et les amygdales.
Cancer colorectal
Le test recommandé pour le dépistage du cancer colorectal est le test immunochimique de recherche de sang occulte (RSOSI).
Cancer de la peau
Il existe plusieurs types de cancers de la peau. Certains sont plus graves que d’autres, mais tous peuvent être détectés par un examen de dépistage.
Cancer du poumon
Le dépistage du cancer du poumon est la recherche de ce cancer chez des personnes qui ne présentent pas de signes ou de symptômes de la maladie. Il permet de détecter et de traiter le cancer lorsqu’il est à un stade peu avancé, ce qui augmente ainsi les possibilités de guérison.
Cancer de la prostate
Il n’y a pas de programme organisé de dépistage du cancer de la prostate. Cependant, 2 tests de dépistage permettent une détection précoce : le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) et le toucher rectal.
Cancer du sein
Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) invite les Québécoises âgées de 50 à 74 ans à passer une mammographie de dépistage du cancer du sein tous les 2 ans.
Cancer du testicule
Le cancer du testicule est le cancer le plus courant chez les jeunes hommes de 15 à 35 ans, mais les hommes de tous âges peuvent aussi en être atteints. Détecter et traiter ce cancer à ses débuts augmente les chances de guérison.
Cancer du col de l’utérus
Au Québec, 2 tests sont utilisés pour dépister le cancer du col de l’utérus : le test VPH (virus du papillome humain) et le test Pap. Depuis 2023, le test VPH remplace progressivement le test Pap.
Autres cancers
La recherche sur le cancer est en plein essor et les scientifiques travaillent activement à développer des moyens de détecter les cancers le plus tôt possible. Néanmoins, plusieurs années peuvent passer avant que ces découvertes soient testées, approuvées et présentées à la population québécoise.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de méthode unique de détection du cancer.
Restez attentifs aux changements de votre corps et n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé. Lorsqu’on sait ce qui est normal pour soi, cela aide à déceler les changements. Un changement n’a peut-être rien d’anormal, mais il peut aussi s’agir d’un problème sérieux. Seul un professionnel de la santé peut établir avec certitude s’il s’agit d’un cancer.
Si vous n’avez pas accès à un médecin de famille ou une infirmière praticienne spécialisée de première ligne, communiquez avec le GAP.
Nous vous invitons à communiquer avec nos professionnelles de la Ligne Info-cancer qui se feront un plaisir de bonifier cette information, et de répondre aux questions et aux inquiétudes que vous pourriez avoir. Appelez au 1 800 363-0063, tous les jours de la semaine de 9 h à 17 h.
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Béliveau, R.et Gingras, D. (2014). Prévenir le cancer – Comment prévenir les risques. Éditions du Trécarré.
Sources
CHUM (octobre 2019). L’auto-examen des testicules. Pensez-y!. Consulté le 24 juillet 2024.
Fondation Sauve ta Peau. (s.d.). Site Web https://www.saveyourskin.ca/fr. Consulté le 24 juillet 2024.
Gouvernement du Canada. Agence de la santé publique du Canada. Cancer de la bouche (25 novembre 2019).
Gouvernement du Québec. Dépistage du cancer du col de l’utérus (22 février 2024). Consulté le 24 juillet 2024.
Gouvernement du Québec. Dépistage du cancer du sein (1er février 2024). Consulté le 24 juillet 2024.
Gouvernement du Québec. Dépistage du cancer colorectal (29 septembre 2023). Consulté le 24 juillet 2024.
Gouvernement du Québec. Projet de démonstration de dépistage du cancer du poumon (15 mars 2023). Consulté le 24 juillet 2024.
Gouvernement du Québec. (s.d.). Statistiques du Registre québécois du cancer. Consulté le 24 juillet 2024.
Institut national d’excellence en santé et services sociaux. Dépistage du cancer du col de l’utérus au Québec : Recommandations pour l’implantation du test de détection des virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire (15 mai 2024). Consulté le 24 juillet 2024.
Institut national d’excellence en santé et services sociaux. (s.d.). Outil pour faciliter la discussion sur les recommandations de l’INESS sur le dépistage de cancer de la prostate par dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS). Consulté le 24 juillet 2024.
Maboucheensanté.com. Le cancer de la bouche (15 avril 2024). Consulté le 24 juillet 2024.
Programme québécois de dépistage du sein – Région de la Capitale-Nationale. (s.d.). Site Web http://www.depistagesein.ca/. Consulté le 24 juillet 2024.
Procure (s.d.). Tout sur le dépistage. Consulté le 24 juillet 2024.
Réseau canadien du cancer du sein. (s.d.). Facteurs de risque élevé de cancer du sein. Consulté le 24 juillet 2024.
Société canadienne du cancer. (s.d.). Site Web https://cancer.ca/fr/. Consulté le 24 juillet 2024.
Contenu mis à jour en octobre 2024