Quand on m’a annoncé un cancer du côlon stade 4, j’ai eu l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. J’étais perdue. Mille questions et aucune réponse. C’est en cherchant désespérément des repères que je suis tombée sur le site de la Fondation québécoise du cancer : une véritable mine d’or pour comprendre ce que je vivais… Et surtout, comment traverser l’épreuve.
De patiente paniquée à patiente informée
Je me suis plongée dans leurs ressources, notamment sur les essais cliniques, un sujet qui m’a donné l’impression de reprendre un peu de pouvoir sur la maladie. Grâce à la Fondation, j’ai cessé de me sentir spectatrice de ma maladie. J’ai compris, j’ai appris, j’ai osé poser des questions.
« Je suis passée de patiente paniquée à patiente informée.
Ça change tout. »
Tout a commencé banalement, lors d’une consultation de routine avec mon médecin de famille. Ensuite, une coloscopie, une IRM et soudainement : une obstruction sévère dans mon côlon transverse. Résultat : colectomie totale (oui, c’est aussi radical que ça en a l’air). On découvre alors deux implants. Verdict final : adénocarcinome mucineux, stade 4.
Violent? Oh que oui. Mais avec le recul, cette chirurgie surprise m’a peut-être sauvée. Ironie du sort : si les implants avaient été détectés d’emblée, j’aurais peut-être été envoyée directement en soins palliatifs. Comme quoi, le flou a parfois du bon.
Partenaire de ma santé
Ce fut subséquemment six mois de chimiothérapie, en duo à l’hôpital et à domicile. Un marathon éprouvant sur les plans physique et mental. C’est là que je me suis intéressée davantage et j’ai accepté de participer à un essai clinique, comparant l’efficacité d’une IRM à celle d’une laparoscopie. J’avais l’impression de faire ma part, pour moi. Et pour les autres. J’aidais la recherche.
Des services et des experts en oncologie qui soignent autrement
C’est aussi à ce moment que j’ai appelé la Ligne Info-cancer. Au bout du fil : Marlène, une infirmière en or, douce, attentive, et surtout, incroyablement humaine. Elle m’a écoutée, rassurée, et orientée vers d’autres pistes, comme Onco+. Même si aucun essai n’était pour moi, j’avais au moins tout tenté pour faire avancer la recherche. Et ça, ça soulage.
Et ce n’est pas tout. Marlène m’a aussi parlé de la Bibliothèque Info-cancer. Anne-Marie, la documentaliste, m’a envoyé gratuitement des livres pile-poil sur mes angoisses du moment : l’attente interminable, la peur de la récidive, etc. Et croyez-moi, ces pages m’ont fait un bien fou.
« Parfois, il suffit d’une phrase ou d’un chapitre pour redonner espoir à travers le parcours de la maladie. »
Le cancer n’est pas une fatalité. C’est un parcours semé d’embûches, oui. Mais aussi de ressources, de solidarité, et parfois, de belles surprises humaines. Merci à la Fondation québécoise du cancer de m’avoir aidée à vivre avec la maladie… Mais aussi à y trouver du sens (et même quelques sourires).