En septembre dernier, j’ai passé une échographie et une biopsie qui ont décelé un cancer du sein, au stade 0, que la mammographie n’avait pas dévoilé. Comme j’aime le penser, j’ai été chanceuse dans ma malchance : oui j’avais reçu un diagnostic de cancer, mais au moins je pouvais être prise en charge très tôt.
Mon cancer est un cancer dit « hormonodépendant », qui nécessite donc un traitement d’hormonothérapie couplé à des séances de radiothérapie.
Je pourrais dire que je suis assez familière avec la vie avec un cancer puisque les deux sœurs de mon père et mon père ont eux-mêmes fait face à cette maladie – cancer du sein, cancer de l’œsophage et cancer des poumons.
Mais cette familiarité ne retire en rien le choc du diagnostic. Même du haut de mes 63 ans. La peine reste entière, les doutes et les interrogations se multiplient au fil des jours.
À cela s’ajoutent les effets secondaires importants : chaleurs, sueurs, changements fréquents d’humeur… rendent mes nuits particulièrement difficiles alors que le stress et les questionnements bouleversent mon quotidien et mettent à mal mes habitudes et mes projets. J’ai même dû arrêter de travailler mais je reprendrai éventuellement mon emploi.
En pleine confusion, j’avais besoin d’explications claires sur les traitements et la récidive par exemple, mais le système de santé était engorgé, les médecins surchargés, alors je me suis tournée vers une psychologue pour calmer mes angoisses. Puis j’ai entendu parler d’organismes qui viennent aux personnes touchées par un cancer.
Étant suivie au CHUM, j’ai d’abord pu bénéficier des services de la Fondation Virage – dont les locaux se situent directement à l’hôpital. C’est là qu’on m’a parlé des services gratuits ou à petits prix de la Fondation québécoise du cancer. J’ai donc décidé d’y aller faire un tour.
J’ai d’abord profité des massages de l’extraordinaire massothérapeute Dany. C’est une femme extraordinaire. Je suis une habituée des massages et j’en ai reçu pas mal au cours de ma vie, mais ceux dont j’ai eu la chance de bénéficier à la Fondation ont été de loin les meilleurs.
J’ai aussi adoré les ateliers d’art-thérapie de Lucie. Ils m’ont fait le plus grand bien. L’art-thérapie ça vient nous chercher intérieurement, ça vous offre des purs moments de réflexion et d’émotions qui vous font avancer dans votre vie. Pendant ces ateliers, j’ai pleuré et découvert des talents qui étaient enfouis à l’intérieur de moi. Je suis maintenant une passionnée de peinture. Merci à la merveilleuse et talentueuse Lucie!
Aujourd’hui je sais à quel point un diagnostic de cancer bouleverse les moindres aspects de la vie. C’est beaucoup à penser, beaucoup de choses auxquelles faire face. Heureusement que des organismes comme la Fondation existent! J’en suis profondément reconnaissante.