À la blague, je dis parfois que c’est comme ça que j’imagine la première classe en avion. Je suis assise sur mon grand fauteuil pendant qu’on me masse la nuque, les épaules, les mains. Une bulle apaisante se crée autour de moi, me faisant oublier un instant le bruit ambiant.
Sauf que je ne suis pas dans un avion, mais en traitement de chimiothérapie. Je suis branchée à un soluté. Et j’ai cinq heures de traitement devant moi.
Cinq heures, c’est long… Inutile de vous dire que les services de massothérapie sur fauteuil offerts par la Fondation québécoise du cancer sont alors les bienvenus, comme des petites escales ressourçantes dans une journée demandante.
Ces thérapeutes sont spécialement formées en oncologie, 400 heures à ce qu’il paraît, et ça, c’est rassurant. Car chaque cancer a ses particularités. Et au-delà de la maladie, chaque personne vient avec sa propre histoire. Il faut avoir toute une expertise pour réussir à créer ce moment d’intimité des plus bénéfiques sur un étage d’oncologie.
Les massothérapeutes de la Fondation nous font sentir comme des personnes, et non comme des malades. Elles réussissent à nous mettre en confiance, avant même de commencer. Le premier massage que nous recevons, c’est leur sourire.
Oui, il y a la science. Les chirurgies, la radio, la chimio… le corps à traiter. Mais il faut aussi soigner le cœur et l’âme.
Et c’est ce que fait la Fondation québécoise du cancer en nous offrant des moments empreints de douceur.